Bio


Quand les autres chantent l’amour ad-libidum, Matthieu Malon, lui, n’a jamais prononcé « je t’aime », ni en chanson, ni à la fin d’une soirée (même A l’électron). Et rien n’a changé de ce point de vue sur Désamour, son quatrième album enregistré une nouvelle fois avec Pierre-Emmanuel Mériaud.

Alors que les six chansons de Peu d’Ombre Près des Arbres Morts (monopsone – 2016) laissaient entrevoir une embellie « pop », Désamour marque un significatif retour à la vindicte, aux déflagrations sonores – il n’y a pas que les visuels qui font écho à Faith de The Cure – quand bien même le premier single La Coureuse respecte les canons du tube : voix claire, choeurs entêtants, arrangements soyeux, et la batterie véloce de l’ami Phillipe Entressangle.
Les relations sont toujours complexes, les rencontres laissent un goût d’amer et d’inachevé, l’amour est contrarié. Le couple s’est désintégré (Et ce Tee-Shirt de Sonic Youth), jusqu’à ce que les mots susurrés dans l’intimité laissent place à une fin de non-recevoir (Dégage).
Désamour clôture ainsi un cycle écrit à l’encre noir du quotidien, marqué par l’âge qui avance et les illusions qui s’étiolent, avant que l’Orléanais ne se réincarne en laudanum, son projet anglo-électronique en sommeil depuis 2009 (Decades – monopsone).

On n'a pas le choix…