news#15 à J-34 de la sortie

phideniroChapitre 1 : l’histoire se passe au sentier des halles, un soir de 1998, mon ami Nicolas m’invite à venir voir Ignatus en concert (dont l’album tourne en boucle chez moi à ce moment là). Le set est vraiment bien (Ignatus finit dans la salle avec un solo de moog liberation d’anthologie, à genoux) et mon attention se porte à plusieurs reprises sur le batteur : « punaise il envoie, quel jeu rock on dirait keith moon, et il a l’air cool » (ce qui n’est pas toujours le cas des batteurs). Je pense à tout ça pendant plusieurs jours après le concert…
Chapitre 2 : c’est l’hiver 1999-2000, mon premier album « Froids » est enregistré et je cherche des musiciens pour les concerts prévus à la sortie du disque. On met quelques annonces, on auditionne quelques personnes, c’est assez catastrophique. On décide de monter une deuxième soirée d’audition à studio plus et PE m’annonce qu’il a un « pote d’un pote » qui est batteur et qui pourrait faire l’affaire. Le rendez-vous est pris. Le mec se pointe et je reconnais instantément le batteur vu avec Ignatus quelques mois auparavant. On finit au bar du coin après quelques essais (j’ai presque honte de le faire auditionner du coup) à discuter et à faire connaisance avec Philippe Entressangle qui – grand malin qu’il est – met tout le monde dans sa poche ce soir là !
Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et Philippe est devenu le VIP qu’on connait (on ne compte plus ses collaborations illustres, batteur tour à tour chez Daho, Darc, Miossec, Cali, Lou Doillon, pour ne citer qu’eux) et tout le monde se l’arrache. Quoi de plus normal, son jeu « à l’anglaise », vraiment typé, est diabolique, sa force de travail est impressionnante. C’est aussi quelqu’un qui sait écouter, prendre en compte et modifier son jeu, c’est très rare. Et qu’est ce qu’on se marre !
Depuis ce jour de 2000, j’ai toujours fait appel à lui pour les enregistrements de batterie sur mes disques. C’est toujours un immense bonheur de le voir débarquer, on s’amuse comme des petits fous et on travaille comme des bêtes. Puis il repart, jusqu’à la prochaine fois.
Je ne peux finir sans parler de l’autre facette de Philippe : Les concerts ! J’ai eu la chance de faire quelques dates avec lui (la dernière en 2005) et c’est vraiment une expérience inoubliable. On ne sait jamais exactement ce qui va se passer mais on sait que ça va être dingue. Plein de grands souvenirs, sur scène comme après !
Pour mon nouvel album, Philippe a joué toutes les batteries et percussions. 16 morceaux en 3 jours, un vrai challenge.