news#16 à J-33 de la sortie

cdaa(photo : Noémie Rimmer)
Le 29 mai 1988, j’avais 16 ans. J’avais permission du soir pour aller à un concert d’And Also The Trees au Balcon, une salle depuis longtemps disparue d’Orléans. En première partie, je découvrais un groupe orléanais « Collection D’Arnell Andrea ». J’ai encore des souvenirs en forme d’images figées du concert, des couleurs, des sons. Je me souviens m’être dit que c’était très beau. Je découvrais alors tout juste The Cure, j’écoutais beaucoup le nouveau Dead Can Dance « Within The Realm Of A Dying Sun », qui reste encore aujourd’hui mon préféré. Bref, j’étais un ado en plein spleen, perdu entre la new wave, les Smiths et Wire, tout ça me parlait beaucoup.
J’ai rencontré Jean-Christophe de Collection D’Arnell Andrea quelques années plus tard en 1994, quand j’officiais au sein du groupe Joe Shmo. Nous avions alors notre petit succès d’estime local, il animait une émission de radio et m’avait invité à passer des disques et présenter mon projet. C’était une grande fierté pour moi ce jour là, un peu comme une forme de reconnaissance. Nous avions dialogué musique après l’émission et j’avais un découvert un passionné, comme moi.
J’ai rencontré Chloé un peu plus tard, sans doute lors d’un concert du groupe et j’ai appris à les connaitre un peu mieux au fil de nos rencontres depuis.
En 2003, on m’a proposé une carte blanche à l’astrolabe d’Orléans et j’ai eu immédiatement envie d’inviter les Collection à venir jouer, mais aussi à jouer ensemble. C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés à interpréter 1 titre de mon album et 1 titre d’un des leurs. Ca reste un grand souvenir pour moi.
Ce fut ainsi parfaitement naturel de leur proposer de participer à un titre de mon nouvel album, celui que je trouvais le plus « mélancolique » et où j’entendais des choses qui pouvaient coller avec leur univers. Le morceau contenait déjà une partie de piano, mais très simple, un peu rengaine. Jean-Christophe l’a totalement modifiée, sublimée, en y ajoutant un côté romantique que je n’aurais jamais pu imaginer seul.  Son jeu est également très précis, très doux. Quant à la voix de Chloé sur le 2e couplet et le final du titre en question, elle prolonge ce sentiment, elle souligne de façon très naturelle et sensible l’histoire qui est racontée. C’est sans aucun doute le morceau spleen de l’album et je ne les remercierai jamais assez pour cette participation qui me touche énormément.